Le covoiturage, une nouvelle pratique de l’automobile

2009

La commune de Tréduder projette d’aménager une aire de covoiturage à l’intersection des départementales D22 et D786, à Pont ar Yar. Ce projet s’inscrit dans la logique du Plan d’action communautaire pour l’environnement, issu des préconisations de la Charte de l’environnement du pays de Trégor Goëlo. Ce plan d’action prévoit la réalisation d’un Plan de Déplacement Urbain (PDU) ambitieux et aussi le développement des plates-formes de covoiturage. Ces deux objectifs sont fléchés dans les dernières orientations budgétaires votées par LTA.

Notre projet est également en phase avec le Plan régional de la qualité de l’air (PRQA) validé par LTA qui vise la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Il s’inscrit donc bien dans une logique territoriale en étant conforme aux ambitions partagées de LTA, du Pays, du Conseil général et du Conseil régional. Ce projet a par conséquent toute sa place dans un contrat de territoire.

Ce projet a vocation à s’inscrire dans un réseau d’aires de covoiturage, maillé à l’échelle de notre territoire mais aussi en lien avec les territoires voisins, la communauté de communes de Beg ar C’hra et le Pays de Morlaix.

Il sera également complémentaire de l’offre en transport collectif que nous souhaitons voir se développer sur notre territoire, de manière crédible, à la fois en temps et en cadencement mais aussi en qualité de service. Cette aire de covoiturage pourra donc servir de point de rabattement des usagers du transport collectif. On pourrait en effet parfaitement imaginer mettre en place un service de minibus qui parcourt la campagne afin de rapprocher les usagers de la ligne principale Morlaix-Lannion avec des bus rapides qui ne dévient plus de la départementale. La logique intermodale nous paraît devoir s’imposer.

Cette aire de covoiturage permettra de développer de nouveaux usages de l’automobile en limitant l’autosolisme. Ce projet présente un intérêt écologique évident puisqu’il participera à l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de maîtrise des consommations énergétiques. Sa portée sociale est aussi pour nous essentielle puisque la pratique collective de l’automobile permet de limiter les dépenses énergétiques liées aux déplacements. Cette pratique est par définition solidaire en offrant par le partage une possibilité nouvelle de locomotion à ceux qui en sont dépourvus ou encore à ceux qui ne sont plus en mesure de se déplacer de manière autonome, nous pensons par exemple aux personnes âgées et/ou malades. Ce projet est donc porteur de lien social dans une société qui a érigé la mobilité au rang de mode de vie. Il représente aussi un nouvel atout en faveur d’un aménagement équilibré de notre territoire et incite à la convergence de nos réflexions politiques sur l’habitat et les déplacements. Cette approche nous semble déterminante car elle a le mérite de la cohérence.